Une enquête publiée mardi par Le Devoir rapporte les témoignages de treize personnes, incluant des fonctionnaires et d'anciens collaborateurs, qui dénoncent des comportements jugés inappropriés, le qualifiant même « d'intimidateur ».
En réponse, la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais a rejeté ces allégations, affirmant les réfuter en bloc.
Certains employés du secteur public décrivent un homme insistant, parfois harcelant, particulièrement dans ses demandes de subventions gouvernementales et municipales.
Trois sources au ministère de la Justice affirment qu'il aurait envoyé un courriel dénigrant à un employé du Bureau de lutte contre l'homophobie, allant jusqu'à l'insulter. Interrogé par Le Devoir, Jasmin Roy a reconnu avoir rédigé ce message, expliquant qu'il réagissait à ce qu'il percevait comme une injustice.
Il admet avoir dépassé certaines limites et regrette aujourd'hui ses propos.
D'anciens collègues évoquent également des attitudes en décalage avec son discours public. Allain Basque, qui a travaillé avec lui, décrit un climat inconfortable où les critiques prenaient la forme d'humour déplacé. Leur collaboration s'est terminée sur une note tendue l'été dernier.
Face à ces accusations, la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais a mandaté un cabinet d'avocats spécialisé en éthique pour examiner la situation. Le conseil d'administration a assuré traiter l'affaire avec sérieux et a choisi de ne pas commenter avant la fin de l'analyse. De son côté, Jasmin Roy s'est abstenu de toute déclaration.
Sophie Desmarais, marraine d'honneur de la Fondation, a quant à elle nié catégoriquement les allégations.
Cette affaire soulève des questions sur l'écart entre les valeurs qu'une personne affiche publiquement et son comportement en privé.
L'enquête en cours pourrait avoir un impact sur la crédibilité de l'organisme et de son fondateur.