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Connaissez-vous le quiet quitting?

PUBLICATION
Sandrine Quoirez
12 septembre 2022  (15h45)
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Lancé sur TikTok, le « quiet quitting » ou « démission silencieuse » semble faire de plus en plus d'adeptes.

Ce nouveau phénomène consiste à lever le pied au travail; en d'autres termes, à ne plus répondre aux e-mails en dehors des heures de travail, à respecter de manière stricte les horaires, à ne plus accepter de travail supplémentaire ou encore à ne plus dépanner les collègues.

En bref, faire le strict minimum au travail.

C'est la publication d'une vidéo de @zaidleppelin, en juillet dernier, qui a lancé ce phénomène. Dans la vidéo on pouvait entendre:

« Vous remplissez toujours vos fonctions, mais vous ne souscrivez plus à la mentalité consistant à se démener pour le boulot, qui dit que le travail doit être votre vie. La réalité, c'est que ça ne l'est pas, et votre valeur en tant que personne n'est pas définie par votre travail () Arrêtons de nous tuer à la tâche, de cautionner la hustle culture (la culture du burn-out), le travail n'est pas votre vie et votre valeur n'est pas indexée à votre productivité »

La publication a connu un grand succès avec plus d'un million de « likes », plus de 90 millions de vues et le hashtag #quietquitting a commencé à faire son apparition dans les publications d'internautes qui ont partagé leurs expériences et frustrations vis à vis du travail.

Une nouvelle manière de concevoir le travail en entreprise qui séduit nombre de travailleurs comme en témoigne Karine Trioullier:

« Tu restes en poste, tu fais ton travail professionnellement, mais tu refuses les heures supplémentaires, tu refuses de répondre aux e-mails ou au téléphone en dehors des horaires de travail, et tu refuses d'assumer des responsabilités qui ne font pas partie de la description de ton poste »

Le travail n'est plus au centre des préoccupations pour ces travailleurs adeptes du « quiet quitting ». Adrien Scemama, responsable de Talent.com, une plateforme qui diffuse près de 4 millions d'offres d'emploi chaque mois, témoigne:

« Les adeptes du « quiet quitting » sont des salariés qui refusent que le travail soit au centre de leurs préoccupations. Ils ne se sentent plus engagés dans leur entreprise, souvent par manque de considération, mais aussi par épuisement. C'est une conséquence de ce qu'on a vécu depuis deux ans, avec un ras-le-bol et surtout une peur du burn-out. Certains décident alors de ne pas démissionner, mais de ralentir la cadence pour préserver leur santé mentale »

L'ampleur que prend le « quiet quitting », tout comme l'a été la vague de démissions qui a déferlé les derniers mois, sont des tendances liées à la Covid-19.

Les gens ne veulent plus que le travail entre dans leur sphère privée et ils veulent trouver un meilleur équilibre entre leur vie personnelle et leur travail. Laurène, qui a, elle aussi levé le pied, témoigne:

« Le but de nos vies, ce n'est pas de rester 40 ans dans la même boîte toxique () Les CDI ne font plus rêver les jeunes »

Et ce sont les jeunes de la nouvelle génération qui revendiquent le plus cette nouvelle manière d'être au travail. Adrien Scemama explique:

« La génération Z est aujourd'hui bien plus attentive aux conditions de travail et à son bien-être qu'au type de contrat qui leur est proposé. Les nouvelles générations n'acceptent plus de travailler n'importe comment et à n'importe quel prix »

Selon une récente étude, plus de 70 % des jeunes estiment ainsi qu'ils pourraient quitter leur job si leur employeur leur demandait de revenir à 100 % en présentiel. C'est dire que le « quiet quitting » a de beaux jours devant lui!

Source: 20minutes.fr

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