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Enfants frappés dans une garderie: Je n'ai jamais fait ça pour leur faire du mal, j'ai fait ça par amour - L'éducatrice

PUBLICATION
Sandrine Quoirez
16 septembre 2022  (8h03)
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Elle était entendue par la cour jeudi. Une éducatrice a plaidé coupable d'avoir frappé quatre jeunes enfants dans le cadre de son travail. Des faits qui remontent à 2020. La couronne demande 8 à 10 mois de prison.

Nassira El Hmaini, 31 ans, travaillait depuis 2015 comme éducatrice à la garderie KIDZ dans le quartier Villeray, à Montréal.

Une collègue l'ayant filmée à son insu a transmis des images sur lesquelles on voit l'éducatrice taper un enfant sur la tête, en projeter un autre sur le sol ou encore donner une claque à un enfant durant la sieste en lui criant « Couche-toi ! ».

Pour se défendre, l'accusée explique avec émotion:

« Je n'ai jamais fait ça pour leur faire du mal, j'ai fait ça par amour. Je m'excuse d'avoir fait ces gestes. »

L'éducatrice a admis être la « seule responsable » de ses gestes mais elle met la faute sur son « inconscient d'enfant », ayant été elle-même battue par sa mère durant son enfance.

Elle prétend également que d'autres éducatrices frappaient les enfants et qu'une d'elle l'aurait même menacée de mort si elle la dénonçait. Se disant « vulnérable » au moment des faits, elle explique:

« Mon estime de moi était brisée. Le milieu était toxique. »

Elle met également en cause une surcharge de travail et un ratio légal enfants/éducatrice dépassé mais aussi les enfants qu'elle caractérise d' « enfants-rois intolérables ».

Elle a toutefois répété à plusieurs reprises:

« Je m'excuse aux parents d'avoir commis ces gestes. Je m'excuse à la société. J'ai très honte »

La procureure de la Couronne, Me Gabrielle Delisle, demande une peine de prison au vu de la gravité des faits. Comme facteurs aggravants elle a cité le traumatisme vécus par les enfants et les parents, la vulnérabilité des victimes et la répétitions des faits.

L'avocate de la défense, Me Maria Vivas, a demandé au juge Alexandre St-Onge, une absolution inconditionnelle. Elle s'est appuyée sur les remords prononcés par sa cliente et sur la thérapie qu'elle a commencée.

Le verdict est attendu pour janvier prochain.

Source: La Presse

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