L'affaire Julien Lacroix: Une humoriste est en colère contre La Presse et le 98,5 FM
PUBLICATION
P. Villeneuve
18 novembre 2022 (16h58)
Mercredi dernier, un article intitulé Des cicatrices et des regrets sur l'affaire Julien Lacroix a fait énormément jaser.
Rédigé par la journaliste Isabelle Hachey, en collaboration avec Marie-Ève Tremblay du 98,5 FM, nous avons appris que certaines femmes qui avaient dénoncé l'humoriste Julien Lacroix avaient des regrets.
L'enquête de La Presse a rapporté des propos de l'humoriste Audrey-Anne Dugas. Sans faire partie des 9 femmes qui ont dénoncé Julien Lacroix, Audrey-Anne avait avoué à l'ex de Julien que ce dernier l'avait trompé.
Elle avait également recruté des femmes prêtes à dénoncer l'humoriste pour inconduites sexuelles, avant d'elle-même être dénoncée pour ne pas avoir respecté le consentement d'une femme.
En colère
À la suite de la publication de l'enquête de La Presse, l'humoriste Audrey-Anne Dugas est en colère :
« Beaucoup de colère, de déception et un profond dégoût. »
Elle s'est ouverte publiquement sur Facebook sur sa perception des choses :
« Je suis en colère contre ces journalistes à qui j'ai fait confiance. Celles qui m'ont assuré à maintes reprises que cet article n'était pas une enquête sur les pratiques journalistiques du Devoir ni une manière de blanchir Julien. »
Elle a poursuivi en disant :
« Celles qui, après un refus de ma part à participer en raison de mon choc post-traumatique face à mes agressions et aux dénonciations, ont insisté pour me rencontrer sous prétexte qu'elles avaient des informations à mon sujet. Je me suis sentie au pied du mur, mais rassurée par le fait qu'il s'agirait d'un article "post-mortem des dénonciations" et pour parler des pistes de solutions. »
«J'ai cru à un article de fond»
Aux yeux d'Audrey-Anne Dugas, l'enquête de La Presse et du 98,5 n'est autre qu'une chronique :
« Aucun expert, beaucoup de sous-entendus et surtout une utilisation charcutée de mon discours. Autant dans l'article que dans le podcast, mes citations sont mises hors contexte et sont loin de correspondre à la réalité. »
Pourtant, Audrey-Anne croyait à un article de fond :
« J'ai cru à un article de fond, je me retrouve finalement devant une chronique sensationnaliste digne d'une mauvaise série pour ado à VRAK.TV. »
«Piteux raccourcis intellectuels»
Audrey-Anne Dugas est revenue sur son entrevue :
« J'ai parlé durant mon entrevue de long en large des pistes de solutions que j'entrevoyais pour permettre aux victimes de dénoncer dans un cadre sécuritaire et non déshumanisant pour les gens dénoncés. J'ai parlé de mon expérience avec la justice réparatrice, j'ai parlé de types de services qui pourraient être mis en place pour le public. »
Elle conclut en disant :
« Rien de tout ça n'est présent dans l'article, seulement des amalgames et de piteux raccourcis intellectuels pour nourrir une saga inutile. »
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Source : Journal Metro
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