L'affaire Julien Lacroix: Je n'ai jamais eu l'impression d'être une victime de Julien - Rosalie Vaillancourt

PUBLICATION

P. Villeneuve
16 novembre 2022 (18h00)

Il y a deux ans, lorsque l'enquête du journal Le Devoir est sortie, l'humoriste Rosalie Vaillancourt faisait partie des neuf femmes qui ont dénoncé Julien Lacroix pour inconduites et agressions sexuelles.

Depuis le début de cette histoire, Rosalie se défend d'avoir été claire :

« Je n'ai jamais eu l'impression d'être une victime de Julien, parce qu'on était copains, on niaisait tout le temps... »

Pourtant, Rosalie a fini par le dénoncer. Dans l'article publié dans Le Devoir, on pouvait y lire :

« C'est déjà arrivé qu'il lève ma robe devant des gens et qu'il m'embrasse de force. »

À l'époque, Rosalie avait d'ailleurs demandé à sa gérante, Annie Parizeau, de corroborer les faits. Cette dernière était présente.

Annie se souvient :

« Rosalie me disait : «Parle aux journalistes. Les journalistes veulent que tu confirmes. T'étais là, ce soir-là, Annie ; tu l'as vu, Julien, lever ma jupe» »

Sans enthousiasme, elle lui avait répondu :

« Ouais, mais je t'ai aussi vu pogner le pénis à Julien, ce soir-là »

Taquinerie

Annie Parizeau, qui a représenté les deux humoristes Rosalie et Julien, confirme qu'il existait un petit jeu entre les deux qui les poussait à pousser la vulgarité toujours plus loin :

« Jusqu'où tu vas aller, toi ? À ton tour ! Rosalie riait aux éclats. Je n'ai pas vu une femme traumatisée du tout. »

Témoignage

Rosalie Vaillancourt soutien avoir prévenu le journal :

« Moi, je peux bien témoigner, mais ce que je vais dire, c'est que j'ai vu qu'il était foufou dans les partys, mais tu sais, moi aussi, je suis fofolle »

Ce qui a poussé Rosalie a témoigné contre Julien, c'est lorsque l'ex de ce dernier, Geneviève Morin, s'était confiée à elle :

« C'est parce que Geneviève m'avait parlé de son viol. Je n'aurais jamais fait ça, sans cela. »

Rosalie confirme qu'elle n'a pas témoigné pour détruire la carrière de Julien Lacroix :

« C'est sûr qu'on avait des conflits, mais de là à vouloir retirer ça à quelqu'un, jamais. Je n'ai jamais été quelqu'un de méchant comme ça. »

Elle n'a pas voulu retirer un concurrent, mais un violeur :

« Est-ce que je regrette d'avoir parlé ? Je regrette d'en reparler, deux ans plus tard. Est-ce que cela a été utile à ma carrière ? Cela a eu l'effet contraire. Je le savais »

Depuis, le scandale lui colle à la peau :

« Je ne me sens pas bien avec cette affaire-là. Ça ne me tente plus d'en parler. Parce que dans ma tête, mon rôle était minime. Si j'avais su, je n'en aurais jamais parlé »

Pour lire l'article complet de La Presse, qui a été rédigé par la journaliste Isabelle Hachey en collaboration avec Marie-Ève Tremblay du 98,5 FM, c'est ICI.

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Source : La Presse

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