Luc Dionne vide son coeur en direct et il ne mâche pas ses mots
Le producteur et scénariste Luc Dionne a récemment craqué en direct à l'émission « Dans les médias », animée par Marie-Louise Arsenault.
En effet, celui qui est connu pour avoir écrit des émissions telles que « District 31 » ou « Omertà » n'avait pas des mots doux sur l'industrie de la télévision.
Voici ses propos, comme rapporté par le journal en ligne Monde de Stars :
« Je connais beaucoup, beaucoup d'auteurs qui ont écrit une première oeuvre. J'en connais pas mal moins qui en ont écrit une deuxième. Une troisième, là on va les compter sur les doigts de la main et une quatrième...
C'est ça qui me rend mal à l'aise, vous me parlez de ma popularité mais je ne suis pas tout seul qui fait ce métier-là. Il y a des auteurs qui sont meilleurs que moi qui font ce métier-là. Mais dans ce métier-là, le talent il est difficile à trouver. Et il faut que tu travailles.
Aujourd'hui, les auteurs ils écrivent un épisode et ils besoin de six mois de vacances! À un moment donné, tu écris de la télé. Si tu prends un mois pour écrire un épisode, t'es peut-être pas dans le bon métier! Les auteurs de talent, faut en prendre soin. C'est le pétrole des producteurs! Cette industrie-là, c'est une industrie de producteurs, ce n'est pas une industrie de créateurs. Et ça ça me rend fou! Autant en cinéma, autant en télévision. En cinéma, la SODEC n'est pas intéressée à parler aux auteurs. Ils veulent parler au producteur. Et tu vas rencontrer le réalisateur et l'auteur une fois quand ils vont venir pitcher.
Tout ça c'est bâti par des producteurs...partez-moi pas là-dessus! Je vois des auteurs, des créateurs qui sont paralysés!
T'es un auteur, t'arrives chez un producteur et tu dis moi je vais faire une tarte au citron. Il travaille avec toi, il développe des affaires, il y a toutes sortes de monde, des conseillers, des ci, des ça... Ça finit, c'est une tourtière!
Et là ils te disent qu'elle est pas bonne ta tourtière. Oui, mais moi c'est une tarte au citron que je voulais faire, c'est pas une tourtière! »
C'est ça qui me rend mal à l'aise, vous me parlez de ma popularité mais je ne suis pas tout seul qui fait ce métier-là. Il y a des auteurs qui sont meilleurs que moi qui font ce métier-là. Mais dans ce métier-là, le talent il est difficile à trouver. Et il faut que tu travailles.
Aujourd'hui, les auteurs ils écrivent un épisode et ils besoin de six mois de vacances! À un moment donné, tu écris de la télé. Si tu prends un mois pour écrire un épisode, t'es peut-être pas dans le bon métier! Les auteurs de talent, faut en prendre soin. C'est le pétrole des producteurs! Cette industrie-là, c'est une industrie de producteurs, ce n'est pas une industrie de créateurs. Et ça ça me rend fou! Autant en cinéma, autant en télévision. En cinéma, la SODEC n'est pas intéressée à parler aux auteurs. Ils veulent parler au producteur. Et tu vas rencontrer le réalisateur et l'auteur une fois quand ils vont venir pitcher.
Tout ça c'est bâti par des producteurs...partez-moi pas là-dessus! Je vois des auteurs, des créateurs qui sont paralysés!
T'es un auteur, t'arrives chez un producteur et tu dis moi je vais faire une tarte au citron. Il travaille avec toi, il développe des affaires, il y a toutes sortes de monde, des conseillers, des ci, des ça... Ça finit, c'est une tourtière!
Et là ils te disent qu'elle est pas bonne ta tourtière. Oui, mais moi c'est une tarte au citron que je voulais faire, c'est pas une tourtière! »
Il a par la suite été questionné à savoir pourquoi les producteurs ont autant de pouvoir dans l'industrie.
Voici ce qu'il a mentionné :
« Parce qu'ils vont dans des cocktails pis ils font des partys. Ils invitent des politiciens, ils vont au resto avec eux autres. Ils se parlent et il y a un gros lobby des producteurs. C'est ça qui est choquant. Le créateur c'est la dernière affaire là-dedans qui est importante.
Quand les gens venaient me voir et me demandaient tu travailles vraiment avec Fabienne? Je travaille avec une créatrice. Quelqu'un qui fait le même métier que moi, qui comprend ce qu'on fait, qui comprend mes angoisses, qui ne pense pas juste à ses idées à elle mais qui est capable de t'aider dans tes idées à toi.
Les gens qui ont travaillé avec elle lui sont très fidèles. Il y a une raison. Elle a donné la chance à ben des femmes, ben des créateurs.
La phrase que je suis pas capable d'entendre dans ce milieu-là c'est un producteur qui dit: moi, j'ai pas ton talent. Mais j'ai de l'instinct. O*ti. J'ai de l'instinct...Tout le monde veut s'en mêler. Tout le monde se met les pattes dedans. Je vois du monde qui se font fourvoyer par des producteurs, des affaires épouvantables. Mais ce n'est pas nous autres qui ont le gros bout du bâton [...] »
Quand les gens venaient me voir et me demandaient tu travailles vraiment avec Fabienne? Je travaille avec une créatrice. Quelqu'un qui fait le même métier que moi, qui comprend ce qu'on fait, qui comprend mes angoisses, qui ne pense pas juste à ses idées à elle mais qui est capable de t'aider dans tes idées à toi.
Les gens qui ont travaillé avec elle lui sont très fidèles. Il y a une raison. Elle a donné la chance à ben des femmes, ben des créateurs.
La phrase que je suis pas capable d'entendre dans ce milieu-là c'est un producteur qui dit: moi, j'ai pas ton talent. Mais j'ai de l'instinct. O*ti. J'ai de l'instinct...Tout le monde veut s'en mêler. Tout le monde se met les pattes dedans. Je vois du monde qui se font fourvoyer par des producteurs, des affaires épouvantables. Mais ce n'est pas nous autres qui ont le gros bout du bâton [...] »
Pour l'épisode en entier, cliquez ici:
DLM | Épisode 6 - Luc Dionne
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17 OCTOBRE | 86 RÉPONSES Luc Dionne vide son coeur en direct et il ne mâche pas ses mots Êtes-vous surpris par les propos de Luc Dionne sur l'industrie télévisuelle québécoise? | ||
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