« Tu sais, moi, il avait juste dit ''elle s'appelle Isabelle, elle travaille en communication.'' Elle n'avait aucune idée. Je n'avais pas donné mon nom de famille.
L'avant-veille, le travailleur social m'appelle pis me dit: ''Écoute, après tout ce qu'elle sait de toi, elle, elle m'a demandé.'' Elle dit: ''est-ce que Isabelle Racicot, c'est ma fille?'' Alors il dit, ''Qu'est-ce que je lui dis?'', Mais j'ai dit, ''Rendue là, dis-lui''.
Fait que je me rappelle, c'est juste un peu avant de faire l'animation, puis j'étais assise, pis j'étais en train de me faire maquiller et là, j'ai une espèce de vertige, je me dis: ''Oh, mon dieu, pour la première fois de ma vie, ma mère va me voir travailler, pis je sais qu'elle va me regarder.''
Parce que tout le temps qu'on animait, toi et moi, il y a des moments où je me disais: ''est-ce que mes parents biologiques me regardent en ce moment?'' Est-ce qu'ils savent, ça fait que là, c'était clair, je savais que pour la première fois, elle allait me regarder.
Et je me suis dit: ''Ok, je ne peux pas... je ne peux pas être mauvaise. Je ne peux pas y faire honte.'' »
Une touchante histoire.