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Deux autres postes de police chinois découverts

PUBLICATION
F. Laroche
8 décembre 2022  (10h21)
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Selon Safeguard Defenders, l'organisme espagnol de défense des droits de la personne, il y aurait deux autres bureaux de la police chinoise au pays. Il est déjà soupçonné qu'il y en aurait trois à Toronto. Il y en aurait un autre à Toronto, et l'autre dans un endroit inconnu.

Un premier rapport de l'organisme, datant de septembre, affirmait qu'il existait 54 de ces bureaux dans le monde, dont 3 à Toronto, dans des quartiers où habitent beaucoup de Chinois.

Un nouveau rapport, publié récemment, estime qu'il y en aurait 102 au total, dans 53 pays.

L'organisme croit que ces bureaux serviraient à convaincre des Chinois soupçonnés de fraude à rentrer au pays pour que justice soit faite.

En octobre, Laura Harth, de Safeguard Defenders, avait déclaré :

« C'est totalement illégal en vertu des lois internationales. C'est une violation grave de la souveraineté territoriale »

Enquête de la GRC

Durant le même mois, CBC avait révélé que la GRC enquêtait sur la présence des bureaux à Toronto. La gendarmerie avait déclaré prendre au sérieux les menaces qu'ils pouvaient représenter aux habitants du Canada et qu'elle avait conscience que des États étrangers pouvaient vouloir nuire à des citoyens ou des groupes canadiens.

Pékin déclare qu'il ne s'agit que de « bureaux de services ».

L'ambassade de Chine, contactée par CBC, a répondu que la province de Fujian avait créé « une plateforme en ligne » pour aider les Chinois vivant à l'étranger lors de la pandémie.

Toujours selon Safeguard Defenders, la majorité des bureaux auraient été établis avant la pandémie, pour certains aussi tôt que 2016, par des administrations locales chinoises, Nantong et Wenzhou, ce qui contredit la déclaration de Pékin. Le bureau de Vancouver aurait été créé avant 2018 par Wenzhou, alors que celui dont on ignore encore la localisation aurait été créé par Nantong.

L'ambassade chinoise a pourtant affirmé que ce ne sont pas des policiers qui sont au service de ces bureaux, mais des bénévoles et qu'ils ne font aucune enquête criminelle.

L'organisme espagnol affirme avoir des preuves que les personnes liées à ces bureaux ont aidé à persuader des citoyens chinois soupçonnés de fraude à rentrer en Chine pour faire face à la justice de leur pays. Ces allégations inquiètent des dissidents chinois au Canada.

Les informations fournies par Safeguard Defenders n'ont pas encore été confirmées, ni par CBC, ni par Radio-Canada.

Source: Radio-Canada

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