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Le SPVM dans l'eau chaude pour avoir arrêté une personne par erreur

PUBLICATION
Christianne Larouche
5 novembre 2022  (22h53)
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Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) devra répondre d'une situation plutôt embarrassante alors que des policiers ont arrêté un homme noir soupçonné du vol... de sa propre voiture!

L'affaire a, bien entendu, soulevé beaucoup de réactions et d'indignation de la part du public et des élus.

Le plus embarrassant dans cette histoire insolite est le fait que les policiers qui ont procédé à l'arrestation ne pouvaient même pas libérer l'homme, qui clamait son innocence d'un ton fort indigné.

En effet, ils n'avaient pas les clés des menottes en leur possession; ils ont dû appeler des collègues en auto-patrouille pour les sortir de ce pétrin et déverrouiller les menottes.

Une personne a filmé cette scène et publié une vidéo de près de six minutes sur les réseaux sociaux. L'arrestation a eu lieu jeudi après-midi dans le stationnement du Marché central de Montréal.

Les deux enquêteurs experts en vols de véhicules étaient alors en fonction, mais habillés en civil. Selon un commentaire de la SPVM sur Twitter, ils gardaient à l'oeil un VUS de marque Honda CRV blanc qui « présentait des marques typiques et évidentes de tentative de vol sur l'une des serrures [dommages] ».

Le communiqué précise que lorsqu'un homme s'est approché du véhicule pour monter à bord, les deux policiers l'ont arrêté et « détenu temporairement aux fins d'enquête », mais qu'il a été « libéré inconditionnellement et sans accusation une fois les vérifications complétées ».

La vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux montre clairement que l'homme était en colère et que les policiers étaient mal à l'aise. On entend la victime dire :

« C'est parce que je suis noir ou c'est quoi ?

Voici la vidéo :

Entrevue

En entrevue à CBC vendredi dernier, l'homme qui avait été arrêté a dénoncé ce geste en disant :

« C'est du profilage racial qui a porté un préjudice moral à ma personne, j'ai été traumatisé. »

Sous le couvert de l'anonymat. Il a confié à CBC ce qu'il avait également dit aux policiers :

« Si j'étais Québécois comme vous, vous n'iriez pas me traiter ainsi, vous le feriez d'une autre manière. C'est parce que je ne suis pas Québécois comme vous. »

Jeudi en fin de journée, le SPVM a annoncé avoir ouvert une enquête « pour faire la lumière sur l'évènement de jeudi dernier ».

La Police de Montréal a publié ce message sur les réseaux sociaux :

« Nous sommes sensibles au bouleversement et à l'émotion vécus par le citoyen ainsi qu'aux réactions suscitées par l'évènement. »

Roxanne Bourque, l'attachée de presse de François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique a écrit ceci au journal La Presse :

« La vidéo qui circule soulève des questions. Nous sommes très sensibles aux commentaires qui circulent. Nous allons faire les vérifications qui s'imposent auprès du SPVM afin qu'ils fassent la lumière sur le contexte qui entoure les évènements qui ont été filmés. »

Qu'en pensez-vous?

Source : La Presse

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