Piqûres sauvages: Un phénomène inquiétant

PUBLICATION

Sandrine Quoirez
25 juin 2022 (12h51)

Ces dernières semaines en France et en Belgique, un phénomène inquiétant se déroule lors de soirées. Des agresseurs piquent leurs victimes pour les droguer. On fait le point.

Témoignages et plaintes

Au 16 juin, 1098 témoignages ont été relevés et 800 plaintes ont été déposées en France selon Le Monde.

Des vidéos d'agresseurs en action ont également été filmées et un homme a même été arrêté en flagrant délit alors qu'il venait de piquer deux jeunes filles.

De nombreuses victimes ont pu témoigner de ce genre d'agression comme cette jeune Belge qui a été piquée le 4 juin dernier lors d'un festival électronique:

« Je n'avais bu que deux bières, je connais mes limites. Lorsque je me suis mise à danser avec mes amis, quelqu'un m'a touché au niveau du côté gauche () Je me rends compte qu'on m'a volé mon argent et mon GSM. Et puis, je me sens partir. Je tombe au sol. J'entends des voix autour de moi. Je lutte pour leur répondre. Mais, je me suis très bizarre, consciente et inconsciente à la fois »

Substances indétectables

Des tests ont pu être réalisés mais aucune trace de GHB ( La drogue du viol) n'a été détectée. D'ailleurs aucune victime n'aurait été agressée sexuellement après avoir été piquée.

Des experts pensent à des substances qui seraient déjà présentes dans le corps humain comme de l'insuline ou de l'adrénaline; ce qui expliquerait qu'elles soient indétectables.

Cependant, le dépistage reste essentiel après avoir été piqué car le risque de VIH et autres maladies transmissibles est bien présent.

Dans quel but?

On se pose alors la question du but des agresseurs. Selon le Dr Boxho, expert judiciaire et professeur en médecine légale à l'ULiège, on a affaire à des individus

« qui sont assez crétins, en lisant l'actualité, pour se dire que piquer les gens pour provoquer la panique »

Inquiétudes et actions

Les organisateurs de soirées s'inquiètent et prennent des mesures pour rassurer les festivaliers qui, pour certains, n'osent plus sortir de peur de se faire piquer; Damien Dufrasne, président de la Fédération des festivals de musique Wallonie-Bruxelles et directeur du Dour Festival indique:

« On est très attentifs à comment la situation va évoluer sur les événements en Belgique et en France. Et nous serons prêts à réagir en collaboration avec la police et les secours s'il s'avère nécessaire de mettre quelque chose en place »

Espérons que ce phénomène cesse rapidement et que les fêtes puissent se dérouler en toute sérénité cet été!

Source: metrotime.be

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