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Un pharmacien refuse la pilule du lendemain à une femme par conviction religieuse

PUBLICATION
P. Villeneuve
6 août 2022  (10h34)
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Une femme de 24 ans de Chicoutimi, au Saguenay, a vécu une mauvaise expérience dans une pharmacie.

Elle s'est rendue dans un Jean Coutu sur le boulevard Talbot afin de demander la pilule du lendemain.

En entrevue à Radio-Canada, elle a raconté :

« Je me sentais mal, je me sentais vraiment jugée. Lui, ce n'était pas dans ses valeurs, ce n'était pas dans son éthique de me prescrire ce médicament-là. Je me suis retrouvée un peu ébahie, je ne savais pas quoi dire, puis là il m'a dit: "Écoute, soit tu te présentes dans un autre établissement ou bien peut-être, à un moment donné, il y a une autre pharmacienne va arriver et qui va pouvoir, elle, te la prescrire". »

Elle a ajouté :

« Je lui ai même dit que j'étais prise par le temps, que c'était vraiment important que je prenne ce médicament-là aujourd'hui. Il n'a comme rien voulu faire pour moi [...]. Il a fallu que je me déplace dans une autre succursale assez proche. Mais avec le temps d'attente que j'avais déjà eu, je n'avais plus le temps. J'ai été très chanceuse que mon employeur me permette de faire ça. »

Pour information, afin d'être efficace au maximum, la pilule du lendemain doit être prise entre 12 et 24 heures.

La Loi

Le pharmacien a été contacté par Radio-Canada, mais il n'a pas accepté de donner une entrevue. Il a toutefois confirmé que ce n'est pas la première fois qu'il refusait de donner la pilule du lendemain à une cliente.

D'ailleurs, selon la Charte canadienne des droits et libertés et la Charte québécoise des droits et libertés de la personne, un pharmacien peut refuser de donner un traitement à un patient selon ses convictions morales ou religieuses. Cependant, il est obligé de l'envoyer à un autre pharmacien.

L'Ordre des pharmaciens du Québec a expliqué à Radio-Canada :

« Ces textes de loi ont préséance sur tout autre loi ou règlement qui pourrait émaner des ordres professionnels, dont l'Ordre des pharmaciens du Québec. »

Voici le reportage de Radio-Canada :

La jeune femme qui s'est fait refuser la pilule du lendemain songe à porter plainte à l'OPQ :

« Je ne pense pas que c'est au pharmacien de nous faire sentir comme ça, c'est nos décisions. C'est à moi de prendre cette décision-là, ce n'est pas à lui. C'est mon corps à moi. »

Source : Grands titres

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Pour des convictions morales ou religieuses, êtes-vous d'accord qu'un pharmacien puisse refuser la pilule du lendemain?

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